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Fibre optique vs ADSL : la bascule définitive et ses conséquences
Freenews par Isabelle Deromas Lebocq il y a 23 h et 39 min - Favoriser ||| Lu/Non lu

En 2025, la France a franchi un cap : trois abonnements internet sur quatre sont en fibre optique, selon les derniers chiffres de l’ARCEP. En examinant le passage de l’ADSL à la fibre optique ADSL en France, un basculement définitif montre à quel point la transition vers la fibre optique ADSL France devient un enjeu majeur. Ce changement est le fruit d’une stratégie nationale d’équipement, mais qui soulève de nouveaux enjeux : obsolescence du cuivre, explosion des usages connectés, mais aussi difficultés de rentabilité pour les opérateurs. Entre transformation technique et incertitude économique, analysons en quelques mots les implications de cette évolution vers la fibre optique ADSL France.
L’ADSL s’effondre, la fibre triomphe.
D’après l’ARCEP, la France compte 24,4 millions d’abonnements fibre au 1er trimestre 2025, contre seulement 6,3 millions pour l’ADSL. Un million de lignes cuivre ont été désactivées en un an. Le cuivre vit ses dernières années : sa fermeture est programmée pour 2030.
Cette transition vers la fibre optique s’accompagne d’une hausse des usages : 77 % des foyers fibrés souscrivent à des offres triple play avec TV, faisant de leur box un hub multimédia. La facture moyenne atteint 37 euros/mois, en légère augmentation.
5G : une adoption enfin massive, mais à quel prix ?
Côté mobile, la 5G prend enfin son envol : 24 millions de cartes SIM actives, soit 30 % du parc. L’usage des données explose : 17 Go par mois en moyenne par utilisateur 4G. Les anciens usages (SMS, appels) cèdent face à la domination des apps de messagerie.
Mais cette révolution technologique coûte cher. Les opérateurs ont engagé des milliards dans la fibre et la 5G, sans voir leurs marges suivre. La croissance globale du secteur ralentit (+0,7 % en 2024).
L’enjeu économique : l’investissement grève la rentabilité.
La France numérique est en ordre de marche, mais les comptes des télécoms peinent. L’effort d’investissement est massif : modernisation des réseaux, fin du cuivre avec la fibre optique, déploiement 5G, service client digitalisé…
Or, le marché est ultra-concurrentiel. La guerre des prix réduit les marges. L’arbitrage entre prix bas pour les consommateurs et rentabilité pour les opérateurs devient critique. Faute d’équilibre, certains acteurs pourraient se retirer ou se consolider.
Quelles conséquences pour les usagers et les entreprises ?
Pour les particuliers, la fibre permet un confort d’usage inédit. Mais la qualité de service est inégale selon les zones. Pour les entreprises, notamment les TPE/PME, l’enjeu est double : bénéficier d’offres fiables ET de services de cybersécurité adaptés.
La 5G offre aussi de nouvelles perspectives : IoT, réalité augmentée, SD-WAN, mais pose des questions sur la pertinence des investissements pour les usages actuels.
Un modèle à repenser ? La France connectée est une réalité.
Mais cette métamorphose numérique, comprenant l’expansion de la fibre optique, a un coût, que le modèle économique actuel ne compense plus. L’avenir passe peut-être par des offres plus segmentées, plus qualitatives, ou par une collaboration renforcée entre opérateurs, régulateur et État. Car derrière les chiffres, c’est la soutenabilité du système télécom tout entier qui est en jeu.
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TikTok dans le viseur de l’Europe : les données des utilisateurs finissent-elles en Chine ?
Freenews par Isabelle Deromas Lebocq le 11/07/2025 à 11:00:00 - Favoriser ||| Lu/Non lu

Après une amende record de 530 millions d’euros infligée en mai dernier pour des violations du RGPD, TikTok est de nouveau dans la tourmente. L’autorité irlandaise de protection des données (DPC) vient d’annoncer l’ouverture d’une nouvelle enquête, cette fois pour des soupçons de stockage illégal de données européennes sur des serveurs situés en Chine. Ce transfert de données de TikTok vers la Chine pose de nombreuses inquiétudes. Au-delà du cas TikTok, c’est toute la question de la souveraineté numérique européenne qui est relancée, dans un contexte de méfiance croissante vis-à-vis des plateformes chinoises.
Un non-respect flagrant du RGPD ?
Le nouveau volet de l’affaire démarre en février 2025, lorsqu’un bug ou une mauvaise configuration permet à TikTok de stocker — et non plus seulement d’accéder à distance — des données d’utilisateurs européens sur des serveurs localisés en Chine. Or, selon le RGPD, tout transfert vers un pays tiers non reconnu comme « adéquat » (ce qui est le cas de la Chine) doit répondre à des exigences strictes.
La DPC irlandaise, qui pilote les enquêtes en raison du siège européen de TikTok à Dublin, souhaite désormais évaluer si TikTok a respecté les obligations du chapitre V du RGPD, qui encadre les transferts internationaux de données. Cette nouvelle enquête pourrait conduire à une sanction encore plus sévère.
Pourquoi cette enquête change la donne.
Jusqu’à présent, TikTok plaidait la bonne foi : aucun hébergement en Chine, seulement un accès ponctuel à distance pour certaines équipes techniques. Cette ligne de défense est aujourd’hui affaiblie. S’il s’avère que des données ont bien été physiquement stockées en Chine — même temporairement ou partiellement — cela changerait la nature juridique des faits et exposerait l’entreprise à des sanctions bien plus lourdes.
En réalité, cette affaire illustre les limites des promesses de découplage des données (« data localization ») faites par les GAFAM ou leurs équivalents asiatiques. L’Europe, qui tente de renforcer sa souveraineté numérique, voit dans ce cas une alerte sérieuse : comment garantir le respect de ses lois si les infrastructures techniques restent hors de portée ?
Ce que cela implique pour les entreprises européennes.
Pour les entreprises européennes, notamment les PME, collectivités et administrations, cette affaire souligne les risques liés à l’utilisation d’outils numériques dont les infrastructures sont partiellement contrôlées à l’étranger. Le RGPD devient ici un levier stratégique de choix technologiques : hébergement local, fournisseurs cloud « de confiance », clauses contractuelles renforcées…
C’est aussi un rappel brutal : le prix d’un outil « gratuit » peut être la compromission de la souveraineté informationnelle. Pour les développeurs, éditeurs de services SaaS ou partenaires du secteur public, le choix d’un fournisseur devient un enjeu politique autant que technique.
Une régulation à la croisée des chemins.
La DPC n’est pas seule : cette nouvelle enquête est dans la droite lignée d’une coopération renforcée avec les autres autorités européennes. Ce type de cas pourrait accélérer l’émergence d’une régulation plus musclée, à l’image du Digital Markets Act et du Data Act. L’Union européenne souhaite encadrer les pratiques des grandes plateformes, mais aussi renforcer les outils de contrôle sur le terrain.
Des alternatives comme ChatEurope, Proton Drive, ou les clouds souverains français (Scaleway, OVHcloud) gagnent ainsi en légitimité. La question devient : comment combiner innovation, performance et respect des standards européens de confidentialité ?
TikTok, symptôme d’un rapport de force mondial.
Le feuilleton TikTok dépasse le simple cadre de la protection des données. Il cristallise les tensions entre intérêts commerciaux, sécurité nationale et respect des lois. Pour l’Europe, c’est un test grandeur nature : saura-t-elle faire respecter ses règles face aux géants étrangers ? Et pour les entreprises, l’affaire pose une question stratégique : à qui confier les données de leurs clients, employés ou citoyens ?
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Ligue 1+ : le pari de la rentabilité face à Amazon, DAZN et beIN
Freenews par Isabelle Deromas Lebocq le 11/07/2025 à 10:00:00 - Favoriser ||| Lu/Non lu

Avec le lancement de Ligue 1+ prévu le 15 août, la Ligue de Football Professionnel (LFP) prend un virage stratégique majeur : devenir elle-même diffuseur. Dans un contexte où Amazon Prime, DAZN et beIN Sports se partagent le gâteau du sport premium, ce choix traduit une volonté de reconquête économique et éditoriale. Mais ce modèle est-il viable, notamment en termes de rentabilité pour Ligue 1+ ? Et quelles en sont les implications pour les opérateurs télécoms et la souveraineté médiatique française ?
1 million d’abonnés ou rien.
Lancée à 14,99 €/mois avec engagement (19,99 € sans), Ligue 1+ espère convaincre un million d’abonnés dès la première saison, avec un objectif de 2 à 2,2 millions d’ici quatre ans. Cette ambition repose sur plusieurs offres segmentées : pack mobile, offre -26 ans, tests gratuits… Une stratégie proche de celle des plateformes SVOD, mêlant accessibilité, flexibilité et marketing direct. Mais ce modèle suppose un volume conséquent de souscriptions et une rétention élevée.
Face à Amazon, DAZN et beIN : un modèle alternatif ou une illusion ?
La comparaison avec Amazon Prime Video (qui diffuse la Premier League en Angleterre) ou DAZN (omniprésent en Italie et Espagne) est inévitable. Ces géants disposent de moyens colossaux, de puissantes bases d’abonnés multi-segments, et d’écosystèmes déjà bien installés. Amazon, par exemple, intègre ses offres sportives dans une stratégie globale d’abonnement (Prime). DAZN a massivement investi dans la production de contenus exclusifs et interactifs.
À l’inverse, Ligue 1+ part de zéro, avec un catalogue centré sur une seule compétition, dans un marché national. Son positionnement est plus proche de Téléfoot (2020), qui avait échoué à atteindre la rentabilité malgré une grille ambitieuse. La prudence s’impose, même si l’expérience de Téléfoot semble avoir servi de leçon : Ligue 1+ multiplie les partenariats avec les FAI et propose une distribution multicanale dès le lancement.
Un virage vers l’intégration verticale entre éditeur, diffuseur et marketeur.
La LFP ne vend plus ses droits, elle devient le média. Ce changement de paradigme permet de capter directement la valeur générée par les abonnements. La production (contenus exclusifs comme « The Last Dant » ou « Ligue 1 Kids »), la diffusion (TV, apps, consoles) et la commercialisation sont désormais contrôlées en interne. Cela permet une meilleure maîtrise des données utilisateurs, un ciblage plus fin, et une exploitation commerciale directe.
Cette logique d’intégration verticale est comparable à celle d’un Netflix ou d’un Disney+, et marque une rupture nette avec le modèle classique des droits télé revendus à des tiers. Elle implique cependant une montée en compétence rapide sur des métiers nouveaux : relation client, fidélisation, UX, tech, etc.
Une opportunité pour les opérateurs avec valeur ajoutée, fidélisation et souveraineté.
Pour les opérateurs télécoms, Ligue 1+ est une aubaine. Intégrer cette offre dans leurs box (comme l’ont déjà annoncé Orange et Bouygues) permet de renforcer leur attractivité et leur ancrage dans les usages quotidiens. Cela ouvre aussi la voie à des bundles convergents (box + sport) avec marges partagées.
Mais au-delà de la simple logique business, ce lancement soulève des enjeux de souveraineté. La France, souvent dépendante de plateformes américaines ou qataries pour la diffusion du sport, dispose ici d’un outil national, maîtrisé, potentiellement interopérable avec d’autres contenus audiovisuels publics ou privés. La LFP pourrait demain mutualiser des infrastructures avec France Télévisions, Mediawan ou Molotov. En ce sens, Ligue 1+ préfigure un espace médiatique à la fois souverain, technologique et économiquement cohérent.
Une chaîne à part, entre promesse économique et défi politique.
Ligue 1+ est un pari à haut risque. Sa rentabilité dépendra de sa capacité à fédérer une base stable d’abonnés, à séduire les jeunes publics, et à livrer un produit premium. Comparée à des mastodontes comme Amazon ou DAZN, elle fait figure de challenger. Mais c’est précisément ce positionnement indépendant, ancré dans un modèle éditorial assumé et une diffusion souveraine, qui pourrait faire la différence.
Si la LFP réussit ce pari, elle ouvrira la voie à d’autres acteurs publics ou mixtes souhaitant réinventer la manière de produire, diffuser et monétiser du contenu en France. Une ambition qui dépasse le seul cadre du football.
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Ligue 1+ : la nouvelle chaîne du foot français dévoile ses ambitions
Freenews par Isabelle Deromas Lebocq le 11/07/2025 à 09:00:00 - Favoriser ||| Lu/Non lu

C’est une première historique pour le football français : la Ligue de football professionnel (LFP) devient son propre diffuseur avec la chaîne Ligue 1+, qui verra le jour le 15 août. Derriere cette initiative, un pari clair : maîtriser la valeur de son produit, renouer avec les fans, et concurrencer les mastodontes de la diffusion sportive. Mais au-delà du nom, que cache ce nouveau dispositif ?
Une offre inédite.
Huit matches en direct, un en différé, et deux magazines Ligue 1+ diffusera huit matches en direct chaque week-end, le neuvième en différé, ainsi que deux grands magazines le samedi et le dimanche. La première rencontre, Nantes-PSG, sera proposée en clair le 17 août. La chaîne retransmettra aussi le Trophée des Champions, les multiplex de fin de saison et les barrages.
L’équipe éditoriale se compose de visages familiers du journalisme sportif : Marina Lorenzo, Smaïl Bouabdellah, Thibault Le Rol, Xavier Domergue ou encore Benoît Cheyrou en consultant. Une volonté claire d’installer une identité forte et chaleureuse, axée sur le direct et l’accompagnement.
Abonnements et modèle économique.
La barre du million d’abonnés Ligue 1+ sera accessible à 14,99 € par mois avec engagement, ou 19,99 € sans. Une offre -26 ans à 9,99 € sur mobile et tablette vise les jeunes publics. Objectif : atteindre un million d’abonnés la première saison. Coût total de l’opération : 66 millions d’euros.
Le modèle se rapproche de celui d’une plateforme OTT comme Netflix ou DAZN, mais avec la particularité d’être porté par une instance sportive. Cette intégration verticale permet à la LFP de détenir ses droits, produire, diffuser et distribuer elle-même. Une manière de ne plus dépendre d’intermédiaires volatiles.
Hyperdistribution et ouverture.
Sur tous les réseaux et au-delà La LFP annonce une stratégie d’hyperdistribution : Ligue 1+ sera disponible sur les box des quatre grands opérateurs (Orange, SFR, Free, Bouygues), ainsi que sur DAZN. Des négociations sont en cours avec d’autres streamers pour renforcer l’exposition.
La chaîne existera aussi en direct sur les plateformes OTT, sans FAI, ce qui lui garantit une autonomie technique et commerciale intéressante. Un modèle hybride qui conjugue couverture grand public et flexibilité numérique.
Un enjeu de souveraineté et de reconquête pour le foot français.
Avec Ligue 1+, la LFP change de paradigme : elle n’est plus simplement vendeuse de droits, mais actrice médiatique à part entière. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique européenne de réappropriation des contenus sportifs (voir la Bundesliga ou LaLiga). En France, cela pourrait préfigurer d’autres mutations, y compris pour les contenus culturels ou audiovisuels publics.
Pour les opérateurs, c’est une occasion de proposer un nouveau levier de fidélisation. Pour les utilisateurs, un accès plus fluide à un contenu précieux. Et pour la LFP, une ambition claire : devenir un acteur à part entière de l’économie de l’attention.
Un + qui pourrait tout changer.
Ligue 1+ est bien plus qu’une chaîne de foot : c’est un symbole d’indépendance stratégique. Si le pari de la rentabilité est rempli, le modèle pourrait inspirer d’autres secteurs. Une chaîne à suivre, au sens propre comme au figuré.
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Ligue 1+ : une stratégie multicanale pour reconquérir les fans de foot
Freenews par Isabelle Deromas Lebocq le 11/07/2025 à 08:00:00 - Favoriser ||| Lu/Non lu

Alors que les droits de diffusion de la Ligue 1 ont longtemps été sources de confusion, de déceptions et de batailles judiciaires, la LFP reprend la main. Le lancement de Ligue 1+, sa plateforme propriétaire, marque un tournant décisif : pour la première fois, une ligue européenne majeure prend le pari d’opérer elle-même un service OTT à grande échelle. En ligne de mire : un million d’abonnés d’ici fin de saison, grâce à une stratégie multicanale pensée pour toucher tous les publics, sur tous les écrans. Cette initiative Ligue 1+ et sa stratégie multicanale sont conçues pour révolutionner l’accès et l’expérience des fans.
Une chaîne, plusieurs formats, tous les écrans.
Le choix du nom « Ligue 1+ » illustre d’emblée une volonté : se positionner dans la continuité des grandes plateformes numériques (Disney+, TF1+, etc.), tout en affirmant une identité forte. Ce n’est pas seulement une chaîne, c’est un écosystème complet :
- Une diffusion linéaire avec des rendez-vous réguliers, des consultants renommés, et une couverture homogène de tous les matchs.
- Une plateforme digitale accessible depuis le web, les mobiles, les TV connectées et bientôt les consoles.
- Une déclinaison par offres tarifaires : abonnement avec ou sans engagement, offre mobile, tarif -26 ans…
- Une offre éditoriale enrichie : documentaires, e-sport, contenus jeunesse, making-of…
Ce découpage permet à la LFP de s’adresser à des segments précis : familles, jeunes urbains, amateurs de gaming, passionnés d’analyse…
La distribution : un enjeu d’accessibilité et de crédibilité.
Côté distribution, la stratégie est claire : être présent partout. Outre la plateforme propriétaire, des accords ont été passés avec Orange et Bouygues Telecom, et d’autres opérateurs comme Free et SFR devraient suivre. Cette hybridation permet d’atteindre les fans via leurs bouquets classiques ou directement via l’OTT, selon leur profil tech.
Ce choix répond aussi à une attente des clubs et des fans : mettre fin aux errances post-Mediapro en garantissant une expérience stable, accessible et fiable. En donnant la priorité à l’accessibilité technique (app web, mobile, TV, consoles), la LFP tente de combler le retard pris sur des acteurs comme Amazon Prime Video ou DAZN.
Vers un modèle Mediawan du sport ?
La logique n’est pas sans rappeler celle de Mediawan, le groupe fondé par Xavier Niel, qui allie production de contenus, maîtrise de la distribution et création de marques fortes. Ici, la LFP devient producteur, diffuseur et éditeur de ses propres contenus. Une verticalisation assumée, qui ouvre la voie à de nouveaux formats narratifs (séries immersives, portraits, archives exclusives).La promesse : reconnecter les fans à leur championnat, dans un format plus proche de leurs usages numériques.
Une plateforme, mille défis.
La stratégie est ambitieuse, mais les obstacles sont nombreux :
- Techniquement, le lancement sur autant de canaux simultanés exige une infrastructure solide, notamment en période de pic d’audience.
- Éditorialement, il faudra produire suffisamment de contenus originaux pour retenir les abonnés entre les matchs.
- Commercialement, atteindre un million d’abonnés nécessite des campagnes marketing puissantes et ciblées.
Mais en contrôlant les coûts, les formats et la relation client, la LFP reprend un pouvoir que les ligues avaient longtemps délégué aux diffuseurs.
Un système de souveraineté sportive à la française à mettre en oeuvre ?
Le lancement de Ligue 1+ n’est pas seulement un projet média. Il s’agit d’un signal stratégique, dans une ère où les acteurs du sport cherchent à devenir leurs propres plateformes. À l’image des clubs qui deviennent des marques, les ligues veulent devenir des studios. Si la promesse technique et éditoriale est tenue, Ligue 1+ pourrait devenir un modèle pour d’autres disciplines, en France comme en Europe.
Reste à savoir si les fans répondront présents. Le match ne fait que commencer.